Eglise de Saint-Estèphe

 

Saint Estienne fut le premier martyr de la chrétienté, il mourut lapidé en l’an 34. La construction de l’église Saint Estienne de Saint-Estèphe a débuté à la fin du XIème siècle et au XIIème siècle à l’époque de l’art Roman, la Nef en est le témoin bien conservé. A cette époque, la nef n’était pas voutée, mais simplement recouverte d’une charpente. La construction de l’église s’est poursuivie aux XIIIème et XIVème siècle à l’époque de l’art gothique. C’est entre ces deux périodes qu’on a donné à l’édifice un berceau en maçonnerie afin d’éviter les incendies. Au XVIème siècle, les guerres de religions faisaient rage. Ce fut une époque de grande désolation avec ces pillages d’églises dont Saint-Estèphe, ne fut pas épargnée. Dans la travée sous coupole, se trouve une porte donnant accès à un escalier menant au clocher qui, en cas d’attaque, permettait de s’y réfugier. Le chœur de l’église est couvert d’une voûte dite « angevine », les colonnes sont couronnées de chapiteaux gothiques, décorés de feuilles de chêne dont l’église Saint Estienne est le premier exemple. Dès le milieu du XIIIème siècle, la décoration de feuilles de chêne deviendra commune. A l’intérieur de l’église se trouve une petite porte, dont la légende dit qu’elle serait la porte des morts. Peut-être faisait-on passer les cercueils par cette petite porte donnant accès directement au cimetière, pendant que les personnes présentes passaient par la grande porte, dite la porte des vivants. A l’intérieur de l’église, on peut voir également la cuve baptismale, incrustée dans le mur. A l’extérieur, la façade se compose d’un simple mur surmonté d’un pignon. Au dessus de la retombée du pignon, à chaque angle on remarque deux médaillons du XVIème siècle, aux têtes énigmatiques Il pourrait s’agir du soleil au sud et de la lune au nord, mais il n’y a pas de certitude. Une flèche conique terminée par une croix couronne l’élégante tour du clocher.

L’église est classée monument historique par l'arrêté du 28 mars 1923.